samedi 27 novembre 2010

Café et informatique ne font pas bon ménage

C'est fou l'effet que peut avoir une tasse de café sur un clavier d'ordinateur portable! En tous cas le mien n'a pas résisté (merci Dimitri), et le clavier a rendu l'âme...

Voilà donc mon ordinateur, 13 mois, engagé dans un long et fastidieux processus de réparation. Sachant qu'il est extrêmement difficile d'importer quoi que ce soit en Argentine, et que bien sûr les claviers argentins sont différents de mon clavier français.

Je crains donc le pire s'il faut changer des pièces. A titre d'exemple, il avait fallu 3 mois de patience lorsque j'avais voulu acheter un nouveau cable d'ipod, l'ancien ayant été disséqué par les enfants. Pendant ce temps tous les magasins de la ville étaient désespérément en rupture de stock. Pour les cartouches d'encre idem, bien que notre imprimante ait été achetée ici, il nous avait fallu attendre 2 mois 1/2 afin que les magasins soient à nouveau approvisionnés avec le bon modèle de cartouche.

Tout ça pour dire que les rendez-vous Skype ou les mises à jour du blog risquent d'être un peu perturbés pendant quelques temps... En attendant j'utilise des moyens détournés pour faire le minimum vital, vivement que tout ça rentre dans l'ordre!

vendredi 26 novembre 2010

Benjamin Biolay

Je ne connaissais pas bien la musique de Benjamin Biolay, mais sa venue à Buenos Aires était l'occasion de mieux découvrir cet auteur-compositeur-interprète. Après avoir participé au Hot Festival durant le week-end en compagnie d'autres artistes internationaux, il a donné un concert très intimiste quelques jours après au Studio Samsung.

C'est là que je suis allée le voir avec une amie, dans une toute petite salle en forme de caveau de jazz permettant de voir la scène de très près même en étant assis au fond. Je ne crois pas que j'aurais eu ce genre d'opportunité en France, où il doit se produire dans des salles plus grandes. En tous cas le charme de l'endroit a certainement contribué au succès de cette soirée.

La chanson que j'ai préférée est bien sûr "Lyon Presqu'île", Benjamin Biolay étant lui-même d'origine Lyonnaise il a composé une chanson en hommage à sa ville. C'était assez touchant d'entendre ça en direct de Buenos Aires...

La salle était pleine à craquer, et même si on a croisé quelques Français par ci par là, c'étaient essentiellement des Argentins qui s'étaient déplacés. Je ne sais pas s'ils étaient francophones, mais ils n'ont pas entendu beaucoup d'espagnol ce soir-là.

Au final un très beau concert qui m'a permis de découvrir cet artiste de talent, dans la digne veine d'Alain Bashung ou Serge Gainsbourg.


jeudi 18 novembre 2010

Fiesta Gauchesca

A quelques dizaines de kilomètres de Buenos Aires, à San Antonio de Areco, se tient tous les ans en novembre la Fiesta de la Tradición. C'est le grand rendez-vous des gauchos du pays, les "cowboys" d'ici, dont les us et coutumes renvoient aux traditions ancestrales argentines.

A cette occasion des représentants Gauchos de tout le pays défilent dans le village accompagnés de centaines de chevaux. C'est un vrai festival, un régal pour les yeux...


Il y a des participants de tous âges, cela commence presque au berceau...


Les dames ont fière allure sur leurs montures. Elles défilent dans leurs costumes traditionnels qui ne dépareilleraient pas dans "une petite maison dans la prairie"...


Côté messieurs il y en avait pour tous les goûts. Certains n'avaient pas l'air commodes, mais dans tous les cas la prestance, l'expression les rendaient dignes de tourner au cinéma...











Une bien belle fête, à voir au moins une fois pour qui veut approcher d'un peu plus près la tradition criolla argentine. Le défilé enchaînait ensuite sur des jeux d'adresse à cheval. Nous n'avons pas pu y assister pour cette fois à cause d'un asado (barbecue argentin) qui nous a tendu les bras en cours de chemin, peut-être n'est-ce que partie remise pour l'année prochaine...

dimanche 14 novembre 2010

Fuerza Bruta

De retour à Buenos Aires, nous avons eu la chance de pouvoir nous rendre au spectacle de Fuerza Bruta, pour l'une de leurs dernières représentations avant qu'ils ne quittent l'Argentine.

Plus qu'un spectacle, je dirais que c'est une expérience, où les artistes interagissent avec le public. La scène et le décor se déplacent dans la salle, et la foule suit. Tous les sens sont en éveil, c'est un festival de sons, de mouvements, de sensations... Cardiaques s'abstenir, et il vaut mieux ne pas être trop claustrophobe non plus (pour ma part j'ai géré en restant à proximité de la sortie).

Les scènes qui se déroulent sous nos yeux sont étonnantes, tels ces murs fonçant tout droit sur un artiste courant au milieu de la salle, comme suspendu dans les airs...


Ou le ballet des danseurs sur un mur à la verticale...

La troupe dégage une énergie hallucinante, impossible de ne pas ressortir avec le sourire et l'envie de bouger.

Le plus étonnant reste tous les tableaux où les artistes évoluent dans l'eau, mais au-dessus de nos têtes, d'abord très hauteur puis de plus en plus près, jusqu'à pouvoir presque les toucher...









Le tout orchestré par un DJ en perruque Louis XIV et en furie, faisant monter la température dans la salle tout en arrosant le public avec un canon à eau.

Après Buenos Aires, ce spectacle prendra la direction de New-York et de Bogota. S'il passe près de chez vous on vous le conseille, en tous cas nous on a beaucoup aimé.

mercredi 10 novembre 2010

Deuil National

Le jour même du recensement qui devait normalement cristalliser toutes les attentions, l'Argentine a appris le décès de son ancien président Nestor Kirchner, époux de l'actuelle présidente Cristina Kirchner, des suites d'une attaque cardiaque.

3 jours de deuil national s'en sont suivis, avec de nombreux déplacements de foule dans le centre de Buenos Aires près de la maison gouvernementale, afin de saluer la dépouille une dernière fois.


La Plaza de Mayo, qui a été le témoin de tous les évènements historiques du pays, a également été envahie par les partis politiques de tous bords. Car avec le décès de Nestor Kirchner, dont l'influence sur le pouvoir via son épouse l'actuelle Présidente était considérable, c'est tout l'échiquier politique de l'Argentine qui risque de se retrouver bouleversé.

lundi 8 novembre 2010

Recensement

Le dernier jour de notre séjour dans le Nord-Ouest de l'Argentine était un peu particulier. Nous savions qu'il était férié, mais nous ne savions pas bien pourquoi.

Nous l'avons compris lorsque deux charmantes dames se sont approchées de nous alors que nous prenions notre petit déjeuner dans notre hôtel de Humahuaca. C'était en fait deux agents du recensement, qui venaient nous poser tout un tas de questions. Car comme tous les dix ans, ce jour était celui du recensement national, effectué dans toute l'Argentine.
Nous l'avons appris à ce moment, mais toute la population était tenue de rester chez soi pour se faire recenser ce jour-là, c'est pourquoi le jour avait été déclaré férié. Ceux qui ne se pliaient pas à cette obligation risquaient une amende.

Malgré notre nationalité française nous rentrions dans le périmètre de cette initiative, nous avons donc répondu au petit interrogatoire, du fin-fond de l'Argentine.

Nous n'étions alors pas au bout de nos surprises, car sur la route du retour à Salta où nous devions prendre l'avion pour Buenos Aires, nous avons eu l'impression de traverser un pays fantôme, parcouru de villes mortes aux volets fermés. Pas un chat à l'horizon, impossible même de trouver quoi que ce soit à manger à 200 km à la ronde, comme si le temps était suspendu et que la population s'était volatilisée. Les seules âmes qui erraient étaient des touristes, aussi abasourdis que nous par l'intensité et la soudaineté du phénomène.

Nous avons tué les quelques heures qui nous séparaient de l'embarquement sur la place centrale de Salta, avec les pigeons (que les Argentins adorent) pour seuls compagnons.

dimanche 7 novembre 2010

Humahuaca

Il est bien agréable de flâner à Humahuaca, étape la plus au Nord de notre périple, à une poignée de kilomètres de la Bolivie.

Le bois de cactus, facilement reconnaissable, constitue l'essentiel du mobilier des restaurants, comme pour cette table par exemple.

Là encore les cactus nous ont poursuivis jusqu'à notre hôtel, ils étaient omniprésents dans la cour intérieure où nous étions stressés dès que les enfants s'approchaient d'un peu trop près. Après Arthur, Dimitri aura lui aussi eu droit à sa séance "d'acupuncture" de la main...


Le village est authentique et l'on sent que les traditions sont encore bien vivantes. La vie s'écoule paisiblement, Buenos Aires semble à des années-lumière.


L'ensemble a conservé beaucoup de charme avec ses ruelles pavées.





Quel bonheur de pouvoir manger quelques fruits frais par cette chaleur écrasante!


La partie la plus en hauteur du village permet de bénéficier d'un beau panorama sur les alentours.