lundi 28 février 2011

Et de 8!

Serait-ce parce que c'est l'hiver en France et l'été de ce côté-ci de la Terre? Toujours est-il que depuis janvier les visiteurs se suivent (mais ne se ressemblent pas)...

Alors bienvenue à nos 8èmes hôtes venus tout droit de Paris pour profiter de la buena onda argentina!

(Sandrine ton punch coco se bonifie avec le temps, mes papilles lui disent merci...)

Boulogne Sur Mer, Argentina

Si je vous dis Boulogne Sur Mer, vous me répondez quoi?
Argentina pardi!

Car Boulogne Sur Mer n'est pas seulement un port français... C'est également une station de train et une rue de la capitale argentine, ainsi qu'une commune de la périphérie de Buenos Aires.

La preuve en image, avec l'intersection des rues Boulogne Sur Mer et Avenida Corrientes:


Alors pourquoi tant d'amour? Eh bien tout cela en hommage au Boulogne Sur Mer français, où s'éteignit le général San Martin, héros de l'indépendance argentine, après s'être exilé en France...

jeudi 24 février 2011

Le Vélo'V / Vélib argentin

Vous connaissiez le système du Vélo'V à Lyon ou du Vélib à Paris... eh bien le principe du vélo en libre service débarque à Buenos Aires!

Je suis tombée sur ce petit stand récemment. Je n'aurais pas parié dessus à priori, étant donné la façon dont les argentins conduisent et le danger que représente un trajet à vélo dans la capitale... Mais ce projet met en avant quelques voies dans un périmètre restreint où il est apparemment possible de circuler à vélo sur des pistes cyclables, donc normalement sécurisées.

L'offre est différente du service que l'on peut trouver en France, il n'y a que 7 stations sur la surface desservie par exemple, et le processus n'est pas automatisé, c'est une personne au guichet qui gère les retraits et retours de vélos. Le contexte est également différent, les distances à parcourir dans cette ville de 12 millions d'habitants sont parfois énormes, et le coût d'un ticket de transports en commun est dérisoire...

On verra à l'avenir si ce projet prend de l'ampleur, saluons en tous cas cette initiative qui ne pourra que faire du bien à l'environnement.


Ceviche, sushi et compagnie...

Que faut-il faire quand, au pays des mangeurs de viande, on est pris d'une envie subite et irrépressible de poisson?

Le plus simple est sans doute d'aller trouver refuge dans l'un des nombreux restaurants péruviens ou péruviens-japonais que compte la capitale. On y trouve quantité de plats délicieux à base de poisson frais, voire crû et mariné comme dans le ceviche, ou de fruits de mer. La gastronomie péruvienne, que nous avons découverte ici, est une pure merveille...

Notre préféré reste le restaurant Osaka dont la carte propose des plats traditionnels péruviens revisités à la sauce contemporaine, et fusionnés avec une touche de cuisine japonaise. Attention, étant donné son succès, il est sage de réserver une table en s'y prenant au moins 2 semaines à l'avance...



mercredi 23 février 2011

Et les langues dans tout ça?

Depuis que Dimitri a l'âge de prononcer les premières syllabes et de se lancer dans des essais de communication, nous étions curieux de savoir dans quelle langue sortiraient le plus naturellement ses premiers mots... Il avait 6 mois lorsque nous sommes arrivés en Argentine et en a aujourd'hui 22, et nous avons désormais la réponse!

Il est vrai que nous parlons français entre nous le soir et le week-end, mais qu'il est gardé en journée dans un environnement argentin ou plus exactement hispanophone, en crèche avec d'autres enfants le matin, et à la maison l'après-midi avec Teresa, sa nounou d'origine paraguayenne.

Le verdict est un mélange des 2 langues, même si on reconnaît beaucoup plus de mots en espagnol: Voiture, moto, bateau, bobo, au revoir, mío (le mien), gracias (merci), éste (celui-là), agua (eau), hola (salut), nene (bébé), mano (main), dedo (doigt), cama (lit), silla (chaise), galletita (biscuit), otro (encore), zapato (chaussure), osito (ours en peluche) etc...

Parfois ça ne ressemble à rien, ni à de l'espagnol ni à du français, et Dimitri a pourtant l'air très sûr de lui en répétant toujours le même mot pour désigner une chose précise. Alors je le soupçonne d'essayer de caser de temps en temps un mot en guarani, qui est la langue co-officielle du Paraguay avec l'espagnol, et celle qu'utilise Teresa pour communiquer avec ses homologues paraguayennes au parc et avec sa famille.

Arthur quant-à-lui s'adresse bien sûr à nous en français, d'ailleurs il ne supporte pas que nous lui parlions en espagnol, ça le met hors de lui. Serait-ce à cause de notre accent qu'il doit juger déplorable?

Par contre il passe tout aussi naturellement à l'espagnol pour discuter avec les Argentins ou avec Teresa. Il utilise également l'espagnol désormais lorsqu'il joue 'à voix haute' avec ses playmobils ou ses voitures, ou lorsqu'il parle dans son sommeil...

Il y a quand-même une chose qui ne change pas d'une langue à l'autre, les pleurs et les cris des enfants ça fait toujours autant de bruit!

Est-ce que ces acquis seront perdus à jamais à partir du moment où nous rentrerons en France, ou est-ce qu'il sera possible de les entretenir, par exemple en mettant les enfants dans une école internationale? Nous l'ignorons pour le moment, mais c'est probablement la question que se posent beaucoup de parents expatriés à leur retour en France.

L'avenue du 9 juillet

Je n'avais pas encore eu l'occasion de parler de l'avenue '9 de Julio' qui est pourtant l'une des artères principales de Buenos Aires. L'imposante ambassade de France se situe d'ailleurs à l'une de ses extrémités.

Avec ses 140 m de largeur, elle est considérée comme l'avenue la plus large du monde. Il faut d'ailleurs franchir pas moins de 16 voies pour la traverser, ce qui ne peut pas se faire en une seule fois et nécessite quelques escales feu rouge en cours de chemin.


L'obélisque en béton qui trône au centre de l'avenue est aujourd'hui devenu l'un des symboles de Buenos Aires.



vendredi 18 février 2011

A part l'avion, il y a aussi le bus

Pour parcourir l'Argentine et visiter les différentes provinces, Cyril et moi nous sommes toujours déplacés en avion étant donné les distances. Pour se donner une idée, le pays fait 5 fois la France en superficie, et depuis Buenos Aires il faut parcourir 3000 km vers le Sud pour se rendre à Ushuaia, ou 1500 km vers le Nord pour se rendre à Salta.

Mais une autre solution existe, puisqu'un excellent réseau d'omnibus très confortables permet de se rendre à peu près n'importe où même lorsqu'ils s'agit de parcourir de très longues distances. Dans ce cas la durée du voyage n'est évidemment pas la même, c'est la raison pour laquelle nous n'avons pas pu tester la formule en étant toujours accompagnés des enfants. Mais certains de nos visiteurs l'ont fait pour nous, et nous ont assuré que l'expérience valait le détour.

Ce mode de transport étant tellement répandu, la gare routière de Buenos Aires ressemble plus à un véritable aéroport qu'à autre chose, il faut le voir pour le croire. Des dizaines et des dizaines de compagnies y sont représentées et permettent de se procurer des billets pour les 4 coins de l'Argentine ainsi que les pays limitrophes.



Un petit conseil: Devant cette diversité, il est quasiment indispensable d'arriver en sachant précisément quelle compagnie chercher, car chacune propose des tarifs, des horaires, et des niveaux de confort différents. Pour cela le mieux est d'effectuer une recherche au préalable sur le net en cliquant ici, cela permet d'obtenir tous les renseignements sur le voyage désiré. Le top du top reste le niveau de confort Super Cama / Tutto Leto / Cama Suite / Suite Vip: Ce sont les appellations différentes suivant les compagnies, qui correspondent à un siège pouvant se transformer en lit en basculant complètement à l'horizontal, du vrai 180° permettant même de dormir sur le ventre s'il le faut, le rêve quoi!

Une fois qu'on a trouvé son bonheur sur le net, il devient facile une fois arrivé à la gare routière de se diriger tout droit vers la compagnie la plus appropriée. Malheureusement, malgré ce que laisse penser le site web, il n'est pas possible d'acheter son billet en ligne et il demeure indispensable de venir l'acheter sur place.

Les uniformes des compagnies façon stewart laissent vraiment penser qu'on s'apprête à prendre l'avion.

Une fois dans le bus, il parait que le confort de la position horizontale est tel qu'on ne voit même pas passer les 17h nécessaires pour se rendre à Iguazu. Tout le voyage est ponctué de plateaux-repas (attention par contre, ce n'est pas de la grande gastronomie), services de boissons, ou films projetés sur les écrans individuels...

Moi qui avait toujours détesté le bus, ça me donne bien envie d'essayer...

mardi 15 février 2011

J'en ai rêvé, Gualeguaychu l'a fait

J'avais rêvé de voir le carnaval de Rio, mais c'est finalement à Gualeguaychu que j'ai été exaucée... Parce que voilà, le carnaval de Rio est unique et exceptionnel, oui mais c'est au Brésil, ça se fait sans les enfants, et nous c'est en Argentine qu'on habite. Alors nous avons reculé devant les trésors d'organisation qu'il aurait fallu déployer pour faire garder nos bouts de chou plusieurs jours pendant que leurs parents allaient s'éclater à quelques heures d'avion, et en dépensant des fortunes puisque ce carnaval n'est vraiment pas à la portée du premier porte-monnaie venu.

Rio ou Gualeguaychu c'est peut-être pas tout-à-fait pareil, mais ce que permet de vivre le 'Carnaval del Pais' argentin est déjà énorme, incroyable, indescriptible, et à 250 km de Buenos Aires!

Première chose à faire une fois arrivés sur place trouver un hébergement, puisque tous les hôtels de la ville affichaient complet depuis des mois. En ne faisant pas trop les difficiles il ne nous a pas fallu longtemps pour trouver une chambre chez l'habitant, à la décoration certes cocasse (avec chien de porcelaine, fleurs en plastique et spray anti-cafards sur le frigo) mais bien entretenue.

Ensuite direction le coeur de la ville battant pendant 2 mois au rythme des défilés se succédant tous les samedis soir. En approchant on sentait l'ambiance monter, et des signes précurseurs du festival de couleurs qui nous attendait par la suite.

Au passage on n'a pas pu s'empêcher de se mettre dans la peau des participants, sans toutefois s'aventurer à essayer le string et la plume dans le cul... Heureusement que le ridicule ne tue pas!

Ce truc ça pèse 3 tonnes mine de rien...

Petite pause-détente avant de s'engager dans l'arène,

Puis direction le 'cursodromo', une immense installation de plusieurs centaines de mètres encadrée de gradins construits en dur pour accueillir les spectateurs du défilé.


Dès l'apparition des premiers groupes de carnaval, certains ne regrettaient déjà pas d'avoir fait le déplacement, on se demande pourquoi...


Puis un défilé de chars tous plus impressionnants les uns que les autres!




Des danseurs, de la musique, de l'ambiance toute la nuit, de 22h à 4h du matin...

Des couleurs acidulées, des costumes ultra sophistiqués,



Une fête ininterrompue, un flot de figurants, voilà ce que nous offrait le carnaval.

Rassurez-vous mesdames il y en avait pour vous aussi... Le style gladiateur à paillettes, vous y aviez pensé?

A un moment on a crû voir la France représentée avec une tour Eiffel qui défilait, ma foi fort bien accompagnée.

Combien d'heures de travail et combien de paons mis à contribution pour façonner ces costumes somptueux?




Côté Pile...

Côté Face, toujours aussi majestueux...

Un carnaval, un vrai, un moment d'exception qui restera longtemps gravé dans nos mémoires!

mercredi 9 février 2011

MALBA, el Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires

Premier musée d'Art uniquement consacré à l'Amérique Latine, le Malba est situé dans un agréable bâtiment de Palermo, clair et au design très contemporain... Parfait pour un après-midi pluvieux, et même pour se rafraîchir un jour de canicule.


Dans la collection permanente des centaines d'oeuvres sont exposées, parmi lesquelles celles de Frida Kahlo, d'artistes colombiens, brésiliens ... ou argentins, telles ce tableau MANIFESTACIÓN du peintre Antonio Berni.

Des expositions temporaires se succèdent également tout au long de l'année. Lorsque nous sommes passés il s'agissait d'une rétrospective consacrée à l'artiste argentine Marta Minujin.


Une succession d'oeuvres d'art sous toutes les formes, utilisant par exemple des supports photos ou vidéos...


Ou d'autres encore plus surprenantes, comme la présentation de "Happenings" mis en place par l'artiste, ou cette scène hallucinante découverte au détour du chemin, une oeuvre d'art vivante constituée par un couple jouant aux cartes dans un lit tout en discutant.

Ou encore ces oeuvres constituées avec des matelas de récupération...

Très très difficile de sauter sur un tas profond de matelas superposés, ou alors ils n'avaient plus de ressorts.

Enfin d'autres oeuvres vivantes, réalisées en direct par d'illustres artistes internationaux...