samedi 27 février 2010

Venise en Argentine

Buenos Aires est une ville très plate située au bord du Rio de la Plata et en cas de fortes pluies l'eau s'évacue difficilement. Elle est donc régulièrement inondée, en particulier dans certains quartiers dont celui de Palermo où nous habitons...

Voici par exemple la vue que l'on avait de notre appartement le lendemain de notre retour d'Iguazu: Non nous n'avons pas déménagé à Venise, ceci est un carrefour qui habituellement draine pas mal de voitures. Nous l'avons traversé en revenant de courses alors que l'eau ne nous arrivait qu'au genou 40 minutes après le début de la pluie, on n'a pas tenté par la suite car on n'avait pas envie de sortir les maillots de bain.

Mais rassurez-vous ça ne paralyse pas forcément toute la ville, le train continue de circuler, voici une video amateur impressionante prise dans le quartier:

mardi 23 février 2010

Iguazu: côté Argentine

Après avoir visité la veille le parc national depuis le Brésil, nous avons passé la journée du côté Argentin afin d'avoir un autre point de vue sur les chutes.



De ce côté-ci de la frontière le parc est immense et on le parcourt à pieds, ou en petit train sur certains trajets, il faut prévoir 8 bonnes heures pour faire la visite...


La végétation est dense et on croise en forêt de petites bêtes bien sympathiques, sortes de raton-laveurs dont j'ai oublié le nom exact...


On peut également faire une balade en bateau bien paisible dans les canaux traversant la forêt et observer de plus près la faune et la flore,


Et comme au Brésil on retrouve un système de passerelles traversant les flots mais cette fois sur plusieurs kilomètres, pour se rapprocher au plus près des chutes...




Là encore le spectacle est grandiose. Les photos ne retranscrivent pas la sensation que l'on éprouve à l'arrivée, on se sent bien petit face à une telle force de la nature, et à moins d'avoir un appareil étanche il faut le ranger très tôt sous peine de noyade intempestive tellement l'air est chargé en eau!



Nous avons terminé par une excursion sur une sorte de hors-bord bimoteur puissant emmenant les passagers quasiment sous les chutes (sans Dimitri bien sûr!) Cela donne une petite idée de ce que l'on doit resentir en faisant un séjour dans une machine à laver, on en resort trempé et lessivé, frisson garanti!

Iguaçu: côté Brésil

Après le périple à l'extrême Sud du continent au début du mois, nous sommes partis en avion dans la direction inverse tout au Nord du pays à Iguazu, sur la frontière avec le Brésil et le Paraguay...

Les chutes que l'on y trouve sont parmi les plus belles du monde. Pour bien se rendre compte il faut admirer le site en deux fois, un jour depuis le Brésil, et un autre jour sur les rives d'en face depuis l'Argentine.

Nous avons donc commencé par le côté Brésilien, en traversant la frontière pour nous rendre au "parque nacional do Iguaçu", classé au patrimoine de l'humanité par l'Unesco. En observant la carte on comprend mieux la configuration du site.


Des bus conduisent les visiteurs à travers le parc jusqu'au lieu de rencontre avec les chutes... Le vacarne est assourdissant, l'air saturé d'eau, le paysage grandiose.

Des dizaines de chutes s'étalent sur 2 km allant de la plus imposante à la plus légère.

Des passerelles permettent de se frayer un chemin à travers les flots pour s'approcher au plus près de la bête.


Pas la peine de se faire un brushing avant d'y aller, on en prend plein la tronche et on ressort trempé!

Et ce jour-là le temps avait de toutes façons décidé que l'on ne s'en tirerait pas les pieds au sec...


Nous sommes donc ensuite rentrés nous sécher à l'hôtel, dans un décor digne de ce que l'on avait souvent croisé en Afrique de l'Ouest en raison de cette terre rouge omniprésente, s'infiltrant jusque dans les moindres recoins des habits...


vendredi 19 février 2010

Bienvenue (2/2)

Après le périple en Patagonie et Terre de Feu, retour à Buenos Aires où ma mère nous a quittés en laissant place aux parents de Cyril, notre deuxième visite du mois de février...

La taxe de séjour a bien sûr été acquittée comme il se doit. Voici pour les fromages, les charcuteries quant-à-elles n'ont pas pu être photographiées car un grand danger de dévorage immédiat les menaçant, elles ont consciencieusement été planquées au fin fond du frigo.

Cette arrivée tombait à point pour fêter le jour même les 5 ans de notre grand petit bonhomme...

jeudi 18 février 2010

La marche de l'empereur

Quelque chose nous disait que nous allions bientôt entrer en contact avec des petites bêtes bien particulières, des signes du destin disséminés ici et là dans la ville...


Nous sommes donc partis une journée en bateau vérifier si notre intuition était la bonne. Direction le canal de Beagle sur un catamaran à moteur, les fesses entre 2 chaises (pour parler poliment) à cheval sur l'Argentine rive Nord et le Chili rive Sud...

En approchant de la isla de los Pajaros et de la isla de los Lobos nous avons effectivement fait des rencontres peu habituelles, avec une colonie de cormorans sur la première...

...puis de lions de mer sur la deuxième...

Et après un passage devant le phare de l'île des Éclaireurs, tout droit sorti d'un roman de Jules Verne,

A eu lieu la rencontre du troisième type, des pingouins par dizaines,

Que dis-je, des pingouins par centaines !!!

Pour terminer cette magnifique journée en beauté, rendez-vous fut pris le soir-même avec une "centolla", l'araignée de mer que l'on trouve comme spécialité locale dans tous les restaurants d'Ushuaia,

Autant vous dire qu'elle n'est pas restée longtemps dans notre assiette,

Le tout arrosé d'un petit Chardonnay qui ne s'est pas fait prier.

vendredi 12 février 2010

Le train "del fin del mundo"

Le train de la terre de feu étant le plus austral du monde, il a tout simplement été appelé par la ville d'Ushuaia "el tren del fin del mundo"... Ici cette appellation se décline à l'infini, et l'on croise toutes les 10 minutes "le truc le plus austral du monde" ou "la chose du bout du monde".

Le train était celui utilisé par les prisonniers du bagne pour ramener du bois de chauffage au pénitencier toute l'année. Il a été aujourd'hui restauré et semble tout droit sortir d'une pub nescafé des années 80...



Pendant la visite on est confortablement assis dans une petite cabine et on se promène à travers le magnifique parc national de la Terre de Feu. Le train marque parfois un arrêt et il est possible de sortir quelques minutes profiter du point de vue.


On aperçoit en chemin les souches d'arbres coupés témoignant du passage des bagnards il y a 70 ans. Malgré la véhémence du climat, partir travailler à l'extérieur était pour eux une récompense de bonne conduite, tous n'avaient pas le droit d'y aller, car c'était ce qu'ils avaient de plus proche de la liberté.


Et comme je suis assez fan de pub des années 80, je vous ai quand-même retrouvé celle de Nescafé pour un petit retour en arrière...

jeudi 11 février 2010

4 musées pour le prix d'1

Le bagne d'Ushuaia fut construit au début du siècle précédent dans le but de peupler la zone. Les autorités argentines souhaitaient alors suivre le modèle de ce qui s'était fait en Guyane et faisaient venir les familles de prisonniers pour habiter à côté. Fermé en 1947, ce bagne est devenu désormais une importante base militaire, et l'ancien pénitencier abrite aujourd'hui un musée...

Une première partie du bâtiment est tout d'abord consacrée au musée maritime,

On y trouve entre autres une exposition de bateaux de toutes les époques, des cartes retraçant les expéditions légendaires en Terre de Feu ou au Pôle Sud...

... ou des maquettes de bateaux échoués dans le canal de Beagle bordant Ushuaia. Ce canal est en effet le plus grand cimetière de bateaux du monde!

Voici à titre d'exemple l'une de ces maquettes puis le bateau correspondant, échoué pile-poil en face de la berge de la ville.



Une deuxième partie du bâtiment retrace l'historique du bagne. On se promène à travers une aile du pénitencier en entrant dans les anciennes cellules. Chacune offre une présentation différente comme des reconstitutions, peintures, expositions de vêtements de bagnards...





Les douches collectives n'avaient rien du spa 5 étoiles...

Dans une autre aile du pénitencier les cellules ont été laissées en l'état pour que l'on puisse imaginer les conditions de détention de l'époque,

Certains en sont restés bouche bée.

Une troisième partie du bâtiment est consacrée à un musée sur l'Antarctique, sponsorisé par une entreprise française bien connue que l'on ne choisit plus par hasard...


Et enfin une quatrième partie est consacré à des expositions artistiques. Ce jour là il y avait par exemple une exposition d'une peintre argentine dont tous les tableaux déclinaient le thème du ruban argentin et de la vache.