lundi 30 mai 2011

La visite continue

Notre découverte des sites archéologiques péruviens se poursuit avec la visite des Huacas del Sol y de la Luna, des chambres funéraires souterraines dans lesquelles les morts étaient inhumés, appartenant à la civilisation Moche.

En fait seule la huaca de la Luna se visite, la huca del Sol n'ayant pas encore été fouillée à ce jour bien que ce soit la plus grande pyramide du Pérou.


Le temple se renouvelait suivant un calendrier cérémoniel précis, et un étage venait s'ajouter à la structure enterrant ainsi l'étage inférieur.



Les bas-reliefs polychromes représentant des divinités anciennes ou des figures géométriques ont été très bien restaurés. Certaines représentent la façon dont les Moches capturaient et sacrifiaient leurs ennemis: après les avoir attachés, ils leur tranchaient le cou au couteau pour s'abreuver de leur sang.



Le site est en constante évolution et on peut d'ailleurs voir oeuvrer les archéologues qui y conduisent des fouilles, rajoutant ainsi un intérêt supplémentaire à la visite.


jeudi 26 mai 2011

On the road again

Poursuite de notre périple en longeant la côte en direction du Nord. Un voyage qui ne fut pas de tout repos en raison des nombreux poids-lourds circulant sur cette route, et surtout le mode de conduite péruvien un peu particulier consistant à doubler quelles que soient les circonstances (y compris dans les virages et en haut des côtes) et en se rabattant le plus tard possible - puisque la voiture en face finira bien par freiner ou par s'écarter pourquoi ne pas s'amuser un peu...


Un paysage sauvage et aride nous a accompagnés tout le long du déplacement...

... agrémenté également de quelques pauses trempette dans le Pacifique.


Une escale bienfaitrice à Trujillo nous a permis de découvrir le gigantesque site archéologique de Chan Chan, qui fut le centre de l'empire Chimú. La cité s'étend sur 14 km2 et comprend 9 citadelles. Chaque forteresse abrite un tertre funéraire où est enterré (avec sa suite) le roi qui l'avait fait construire.

L'immense place des cérémonies et des sacrifices est cernée de frises ornementales très bien restaurées.



C'est dans la salle du temple que se décidaient l'échange et la répartition des richesses produites.


Dans cet étang on procédait tous les 28 jours à des sacrifices, quand la pleine lune se reflétait à la surface de l'eau, car on pensait que la lune, qui était divinisée, était alors de passage sur Terre.

Là encore les explications de notre guide et les supports pédagogiques sur place donnaient une bonne vision de ce qu'avait pu être cette civilisation et sa vie dans la cité, avant d'être colonisée par les Incas.



mardi 24 mai 2011

La 5ème dimension

De retour de Caral, nous nous sommes arrêtés à la vue d'une voiture de police postée en plein milieu du chemin et dont les occupants observaient manifestement les environs. Alors que nous attendions sagement derrière la voiture qu'elle redémarre pour pouvoir avancer, nous l'avons vue enclencher la marche arrière et nous foncer droit dessus sans que qui que ce soit ait le temps de réagir. Ils ne nous avaient tout simplement pas vus...

Ça met de mauvaise humeur de se faire rentrer dedans et de constater des dégâts, qui plus est dans un pays qui n'est pas le sien et avec une voiture qui ne nous appartient pas. Mais on se dit dans ce cas que comme c'est la police au moins ils sauront ce qu'il faut faire et que la procédure sera réglo.

Tu parles Charles, que nenni! Nous apprenons alors stupéfaits que non seulement ils n'ont pas de quoi faire un constat, mais surtout que la voiture n'est pas assurée (comme semble-t-il 80% des voitures au Pérou), et qu'en cas d'accident c'est au policier fautif de sortir l'argent de sa poche pour payer les réparations... Bienvenue dans la 5ème dimension!

S'en est donc suivie une soirée sympathique de quelques heures de discussions avec nos amis les policiers dans le commissariat du coin. Le chef, qui n'était pas content du tout de ce qui s'était passé, a plutôt forcé la main du policier en question pour qu'il nous sorte effectivement une avance sur les réparations.

Cette petite anecdote nous a au moins permis de découvrir un village où nous n'aurions probablement pas mis les pieds sinon.

Quand on y pense cette situation est à la fois triste et précaire si on se met à la place des policiers.

En revanche on a bien vu lors de la suite du séjour comment ils arrivaient à faire face et à se remplir les poches bien rapidement... Nous nous sommes faits arrêter en moyenne tous les 50 km pour des faits imaginaires ou pour de simples contrôles à la recherche de la petit bête qui pourrait nous faire sortir le portefeuille. Nous avions en général le choix entre une immobilisation de notre véhicule, ou lâcher quelques petits billets discrets nous autorisant à poursuivre notre route. Cela nous était arrivé en Argentine, mais beaucoup moins fréquemment...

vendredi 20 mai 2011

Caral ou les origines de la civilisation

Nous voilà partis au Nord de Lima sur les traces de la civilisation Caral, la plus ancienne d'Amérique connue à ce jour...

Après quelques heures de route puis 1/2 heure de piste moyennement défoncée, le paysage se fait de plus en plus aride au fur et à mesure que l'on longe les rives du Rio Supe.



Un panneau finit par annoncer l'imminence de la récompense, une très ancienne ville précolombienne datant d'il y a plus de 5000 ans.

Encore quelques efforts sous la chaleur, à pieds cette fois, pour approcher l'endroit.


En chemin des monticules sableux nous permettent de prendre un peu de hauteur pour apprécier d'un seul trait la beauté des environs.


Caral se mérite, mais nous finissons par arriver là où se trouvait plus de 3000 ans avant Jésus-Christ une ville sacrée organisée avec des temples dont 32 pyramides, des maisons, des ateliers, des fours ou des marchés.

La plus haute pyramide mesure aujourd'hui une trentaine de mètres, mais en raison de l'érosion elle n'a plus sa taille d'antan.

Grâce à la structure organisationnelle de sa civilisation, Caral a pu prospérer dans des spécialités telles que l'astronomie, la médecine, l'ingénierie, le commerce ou le textile. Les places circulaires étaient le théâtre de grandes cérémonies publiques, on a d'ailleurs retrouvé des instruments de musique sur place, et les grands prêtres veillaient sur l'autel du feu sacré en permanence.

Les explications de notre guide étaient nécessaires en complément des panneaux éducatifs, ne serait-ce que pour étancher la curiosité d'Arthur et répondre à son déferlement de questions.

Caral se situe dans le groupe restreint des "berceaux de la civilisation", aux côtés de la Mésopotamie, l'Egypte, l'Inde ou la Chine. Elle a cependant cette particularité que contrairement aux autres qui étaient en forte interaction, cette civilisation s'est développée d'elle-même, isolée des autres.

Arthur et Tabatha, qui se prenaient pour Esteban et Zia dans Les mystérieuses cités d'or, n'auront pas trouvé l'or qu'ils cherchaient, mais ils sont repartis riches de beaux souvenirs et de nouvelles connaissances.


lundi 16 mai 2011

Quand la cuisine est bonne

La cuisine traditionnelle du Pérou est d'une grande diversité et propose par exemple de nombreux plats à base de poissons ou de fruits de mer.

La star en est bien sûr le Ceviche (de corvina, de langostinos ou de camarones), une merveille de fraîcheur composée de poisson cru et macéré dans du jus de citron vert, d'oignons crus, de piment et de maïs. Mais il y a encore bien d'autres spécialités à découvrir...

... comme notamment le Chupe, une soupe de poisson ou de fruits de mer préparée avec du lait, du maïs, des fèves, des petits pois, des pommes de terre, et rendue onctueuse par l'addition de fromage frais et d'un oeuf.

En pleine rue on trouve facilement plein d'autres petites choses à grignoter, ...

... des sucreries de toutes sortes, des fruits macérés, ...

... ainsi que des plats salés comme des anticuchos (brochettes) de coeur de boeuf, de poulet ou de poisson grillés au barbecue, ou des cuy, sorte de cochon d'inde très prisé au Pérou.

Il parait que c'est succulent, mais pour moi merci ce sera sans façon...

Côté boisson de nombreux jus de fruits, du pisco sour le cocktail national (délicieux mais traître, donc à consommer avec modération), mais aussi de la chicha morada, très rafraîchissante et préparée avec du maïs violet que l'on a fait bouillir avec du sucre et de la cannelle, et qui se consomme glacée...

... ou l'Inca Kola, le soda national jaune fluo au goût de chewing-gum, qui est plus consommé au Pérou que le Coca Cola, un vrai record!

samedi 14 mai 2011

Non Lima n'est pas perchée là-haut dans les montagnes

Contrairement à ce que beaucoup de personnes croient (ou à ce que je pensais avant de mettre les pieds en Amérique du Sud), la capitale du Pérou n'est pas perchée quelque part au fin fond de la Cordillère des Andes, mais elle se situe au niveau de la mer, juste au pied de l'océan Pacifique.

Nous avons pu en apprécier la diversité en nous promenant dans les différents quartiers comme celui de Miraflores situé sur la côte, calme et résidentiel, ou celui de Barranco plus animé...



Contrairement à Buenos Aires où le ciel est généralement d'un bleu intense, il règne à Lima une sorte de léger brouillard semi-permanent dont on ne sait pas s'il est issu de la pollution ou de la bruine venue du Pacifique. Il en résulte un ciel tirant plutôt sur le bleu pâle, voire le gris.


La ville, et notamment le quartier du Centre, regorge de belles places et d'édifices néo-coloniaux ayant résisté aux tremblements de terre.








C'est la ville latino par excellence avec ses rues colorées et son activité débordante.