mercredi 23 février 2011

Et les langues dans tout ça?

Depuis que Dimitri a l'âge de prononcer les premières syllabes et de se lancer dans des essais de communication, nous étions curieux de savoir dans quelle langue sortiraient le plus naturellement ses premiers mots... Il avait 6 mois lorsque nous sommes arrivés en Argentine et en a aujourd'hui 22, et nous avons désormais la réponse!

Il est vrai que nous parlons français entre nous le soir et le week-end, mais qu'il est gardé en journée dans un environnement argentin ou plus exactement hispanophone, en crèche avec d'autres enfants le matin, et à la maison l'après-midi avec Teresa, sa nounou d'origine paraguayenne.

Le verdict est un mélange des 2 langues, même si on reconnaît beaucoup plus de mots en espagnol: Voiture, moto, bateau, bobo, au revoir, mío (le mien), gracias (merci), éste (celui-là), agua (eau), hola (salut), nene (bébé), mano (main), dedo (doigt), cama (lit), silla (chaise), galletita (biscuit), otro (encore), zapato (chaussure), osito (ours en peluche) etc...

Parfois ça ne ressemble à rien, ni à de l'espagnol ni à du français, et Dimitri a pourtant l'air très sûr de lui en répétant toujours le même mot pour désigner une chose précise. Alors je le soupçonne d'essayer de caser de temps en temps un mot en guarani, qui est la langue co-officielle du Paraguay avec l'espagnol, et celle qu'utilise Teresa pour communiquer avec ses homologues paraguayennes au parc et avec sa famille.

Arthur quant-à-lui s'adresse bien sûr à nous en français, d'ailleurs il ne supporte pas que nous lui parlions en espagnol, ça le met hors de lui. Serait-ce à cause de notre accent qu'il doit juger déplorable?

Par contre il passe tout aussi naturellement à l'espagnol pour discuter avec les Argentins ou avec Teresa. Il utilise également l'espagnol désormais lorsqu'il joue 'à voix haute' avec ses playmobils ou ses voitures, ou lorsqu'il parle dans son sommeil...

Il y a quand-même une chose qui ne change pas d'une langue à l'autre, les pleurs et les cris des enfants ça fait toujours autant de bruit!

Est-ce que ces acquis seront perdus à jamais à partir du moment où nous rentrerons en France, ou est-ce qu'il sera possible de les entretenir, par exemple en mettant les enfants dans une école internationale? Nous l'ignorons pour le moment, mais c'est probablement la question que se posent beaucoup de parents expatriés à leur retour en France.

1 commentaire:

charlotte a dit…

C'est super de commencer sa vie bilingue. Je trouvais qu'Arthur et Dimitri avaient un petit air de là-bas avec leur teint mat ! Du coup ils sont très locaux maintenant