mardi 24 mai 2011

La 5ème dimension

De retour de Caral, nous nous sommes arrêtés à la vue d'une voiture de police postée en plein milieu du chemin et dont les occupants observaient manifestement les environs. Alors que nous attendions sagement derrière la voiture qu'elle redémarre pour pouvoir avancer, nous l'avons vue enclencher la marche arrière et nous foncer droit dessus sans que qui que ce soit ait le temps de réagir. Ils ne nous avaient tout simplement pas vus...

Ça met de mauvaise humeur de se faire rentrer dedans et de constater des dégâts, qui plus est dans un pays qui n'est pas le sien et avec une voiture qui ne nous appartient pas. Mais on se dit dans ce cas que comme c'est la police au moins ils sauront ce qu'il faut faire et que la procédure sera réglo.

Tu parles Charles, que nenni! Nous apprenons alors stupéfaits que non seulement ils n'ont pas de quoi faire un constat, mais surtout que la voiture n'est pas assurée (comme semble-t-il 80% des voitures au Pérou), et qu'en cas d'accident c'est au policier fautif de sortir l'argent de sa poche pour payer les réparations... Bienvenue dans la 5ème dimension!

S'en est donc suivie une soirée sympathique de quelques heures de discussions avec nos amis les policiers dans le commissariat du coin. Le chef, qui n'était pas content du tout de ce qui s'était passé, a plutôt forcé la main du policier en question pour qu'il nous sorte effectivement une avance sur les réparations.

Cette petite anecdote nous a au moins permis de découvrir un village où nous n'aurions probablement pas mis les pieds sinon.

Quand on y pense cette situation est à la fois triste et précaire si on se met à la place des policiers.

En revanche on a bien vu lors de la suite du séjour comment ils arrivaient à faire face et à se remplir les poches bien rapidement... Nous nous sommes faits arrêter en moyenne tous les 50 km pour des faits imaginaires ou pour de simples contrôles à la recherche de la petit bête qui pourrait nous faire sortir le portefeuille. Nous avions en général le choix entre une immobilisation de notre véhicule, ou lâcher quelques petits billets discrets nous autorisant à poursuivre notre route. Cela nous était arrivé en Argentine, mais beaucoup moins fréquemment...

1 commentaire:

Los Raffytos a dit…

Pas de bol...
mais à priori dans ces contrées la police est plutôt fiable...
Los Raf.