vendredi 20 août 2010

Leçon numéro 2: Je monte dans le bus

Mais au fait, un bus argentin, qu'on appelle ici Colectivo, à quoi ça ressemble? Alors de l'extérieur ça donne ça, mais il y en a de toutes les couleurs. Chaque ligne de bus appartient à une compagnie privée différente, et chaque compagnie a sa couleur de bus.

Et de l'intérieur ça donne ça, surtout en heure de pointe mais il est rare que ça ne soit pas une heure de pointe.

Un conseil, renseignez-vous bien sur la destination AVANT de poser un pied dans le bus, car il aura déjà démarré lorsque vous poserez le deuxième pied. Si vous vous êtes trompé il vous faudra donc attendre l'arrêt suivant pour redescendre.

Puis vient le moment du ticket, qu'on ne peut pas acheter à l'avance. En passant devant le chauffeur on lui annonce le prix selon la destination où l'on veut aller, le prix étant proportionnel à la distance à parcourir. Moi j'ai fait des statistiques sur ce que les gens demandaient en général et j'ai pris la moyenne, j'annonce donc 1,25 pesos quel que soit l'endroit où je vais, parce que il y a un moment où il faut simplifier les choses sinon on ne s'en sort plus. Oubliez les cartes d'abonnement, pour le bus ça n'existe pas, et oubliez également tous vos billets, car un ticket de bus ça se paye en pièces et pas autrement. “Parfait pour se débarrasser de mes fonds de poches” vous vous dites? Pas vraiment, quand on sait que la monnaie est une denrée rare ici, on comprend pourquoi tout habitant de Buenos Aires développe de véritables stratégies pour garder les précieuses petites pièces au fond de son porte-monnaie.

Ça y est on a le précieux ticket, il ne reste plus qu'à se cramponner au premier objet qui passe, la personne devant, la vitre, un siège, pour ne pas s'étaler par terre. Parce qu'un trajet en bus c'est un peu comme au Texas quand on monte des chevaux sauvages. Le chauffeur lui ne se prend pas trop la tête: hop le téléphone portable en conduisant, parce que bon c'est pas tout mais on s'ennuie un peu... un feu rouge? pas de soucis, hop le frein à main, il descend, va parler à son collègue du bus d'à côté et remonte quand le feu passe au vert.

C'est la fin, on arrive à destination. Les portes arrières s'ouvrent, alors qu'on roule encore à toute vitesse. On est exactement pile poil en face des portes grandes ouvertes, à deux marches au dessus, à se dire que si nos poignets lâchent on ne fera plus partie de ce monde. Marrant, non ? Pourquoi on n'attend pas d'être à l'arrêt pour les ouvrir ? T'en poses des questions toi ! Dangereux ? Mais naaaaaaaan, ah ces Européens chochottes du primer mundo, un rien les effraie! Non, on les ouvre bien avant, quand tu es bien tout devant, comme ça on te donne des petits frissons tout plein avant de rentrer chez toi. Ici on n'a pas besoin de Space Mountain ou de Disney.

Voilà mon ami, te voilà prêt pour la Leçon numéro 3, à la prochaine!

2 commentaires:

Delphine a dit…

Je rigole bien en lisant les deux derniers posts ! j'y penserais quand je prendrais le bus a lyon !
et au fait c koi ton moyen de transport utilisé le plus souvent ?
t'as re-essaye un peu le metro ?

bizz

delphine

Virginie a dit…

J'ai réessayé le métro mais je me déplace surtout en Colectivo maintenant que je maîtrise! Je le prends plusieurs fois par jour...
Besos