lundi 15 mars 2010

L'interview-vérité

Tous les mois l'association B.A.A. édite un journal destiné à ses membres et à la communauté française de Buenos Aires. Parmi les rubriques figure celle qui se nomme "l'expat du mois", où dans chaque numéro un expatrié livre ses impressions et partage son expérience en répondant au questionnaire de l'interview vérité.

Comme on m'a demandé de faire l'expat du mois de mars et que je me suis prêtée au jeu, je vous livre ici le résultat. Les lecteurs assidus de ce blog n'apprendront probablement rien, mais peut-être que d'autres personnes, en pleine réflexion métaphysique sur l'expatriation comme moi il y a quelques mois, auront envie d'avoir ce petit aperçu sur les hauts et les bas d'une nouvelle vie à l'étranger... Je me suis tout-de-même permis d'enlever 1 ou 2 questions qui ne me paraissaient pas faire avancer le schmilblick.



De quel pays viens-tu ?
De France, et cela fait maintenant 4 mois que je vis à Buenos Aires.

Comment as tu appris ton expatriation en Argentine ?
C’était dans l’air du temps car mon mari avait déjà reçu des propositions d’expatriation pour d’autres destinations où je n’étais pas prête à partir. L’opportunité de l’Argentine s’est présentée la veille de la naissance de mon deuxième enfant. Cela m’a tellement travaillée que je reste persuadée que cela a déclenché l’accouchement! C’était l’occasion de réaliser un rêve d’expatriation que nous avions depuis de nombreuses années, mais pour moi le moment n’était pas idéal pour un changement radical, il m’a donc fallu 2 mois de nuits blanches pour prendre une décision.

Comment s'est déroulé ton départ ?
Je garde le souvenir d’une course contre la montre, le temps me filait entre les doigts avec toutes les actions à réaliser, comme pour tout le monde j’imagine. Nous nous sommes par exemple mariés en urgence afin de faciliter les démarches. Une période de grande fatigue aussi car combinée avec l’arrivée d’un bébé. Mon souci principal était avant tout de concilier le départ avec mes contraintes professionnelles, et je suis finalement partie dans le cadre d’un congé parental. Nous étions également stressés par la vente de notre appartement, nous avons accepté une proposition une semaine avant que je ne quitte la France, et la signature du compromis de vente a eu lieu la veille de mon départ pour buenos aires.

Et ton arrivée ?
A la sortie de l’avion j’ai retrouvé mon mari avec soulagement après un voyage plus que rock’n’roll, seule avec mes deux enfants de 6 mois et 4 ans et demi. J’avais patienté à Lyon avec eux le temps que les meubles fassent la traversée par bateau. Nous n’avons donc passé qu’une semaine en appart'hotel avant de pouvoir emménager dans l’appartement que nous avions trouvé auparavant lors de la pré-visite. A ce moment là ma priorité a été d’accompagner mon fils aîné le mieux possible pour que son intégration à l’école se passe bien.

Qu'est-ce que tu détestes le plus à BA ?
Les rendez-vous manqués, les heures passées à attendre pour rien dès qu’il s’agit d’avoir rendez-vous avec un technicien pour un problème quelconque: Pour l’installation d’internet ou la réparation de la climatisation par exemple je ne compte plus le nombre de lapins que l’on m’a posés, ni le nombre de personnes que j’ai vues défiler…

Qu'est ce que tu aimes le plus à BA ?
Tous les lieux consacrés à la danse. Moi qui adore danser, je suis plus que ravie d’être tombée dans une ville où la danse fait partie intégrante de la culture.

Quel est ton prochain voyage ?
Probablement la Péninsule Valdés avec nos prochains visiteurs en avril pour pouvoir découvrir un peu plus l’Argentine, après avoir admiré El Calafate, Ushuaia et Iguazu ce mois-ci.

Une anecdote sur ton séjour dans ce pays ?
Je n’en suis vraiment pas fière, mais je me suis aperçue au bout d’une semaine que je lavais mon linge avec un adoucissant que j’avais pris pour de la lessive, et mes enfants avec une crème hydratante que j’avais prise pour un shampoing bébé, il me semblait bien que ça collait! Pas facile de ne pas parler la langue en arrivant…

As tu un projet personnel ici ?
J’en ai plusieurs, mais ma priorité est avant tout de bien maîtriser l’espagnol car je partais de zéro. Je me suis rendue aux cours gratuits de « International House » en février, et continuerai avec les cours de la UBA à partir de Mars. Je compte également profiter de mon temps libre pour me remettre au sport, et compenser ainsi ce que je n’ai pas eu le temps de faire ces dernières années entre le travail et les enfants.

Quel est ton truc anti coup de blues ?
Un petit coup de Skype avec les copines ou la famille peut vraiment faire des miracles. J’aime également beaucoup me faire chouchouter dans l’un des nombreux ‘centro de belleza’ de la ville…

Et ton secret pour voir la vie en rose ?
Je tiens à jour le blog de mon expatriation, les commentaires des lecteurs me rappellent régulièrement combien j’ai de la chance de vivre cette expérience.

En mot de la fin, quel est ton conseil aux nouveaux arrivants ?
Je suis moi-même encore en période de rodage après 4 mois… mais je conseille à ceux qui ne parlent pas la langue en arrivant de mettre l’accent sur son apprentissage car cela ouvre bien des portes une fois que cela n’est plus une barrière. Et de ne pas désespérer si l’on ne trouve pas sa place tout de suite, cela prend forcément un peu de temps mais au bout d’un moment tout finit par devenir familier !

1 commentaire:

Burd's family a dit…

Même les personnes qui suivent le blog ont appris des trucs et ont bien ri, enfin c'est mon cas. Surtout quand j'ai lu "l'anecdote sur ton séjour" ! A qui cela n'est-il pas arrivé, d'utiliser un mauvais produit en pensant utiliser le bon ?
Bref, je vois que le cheminement est quasiment similaire bien que la destination ne soit pas la même ! Même si, moi, je n'ai pas hésité une seconde à partir, pas de nuits blanches, juste du stress et de la fatigue !
Mais je troquerais bien un pays chaud contre la Pennsylvanie quand on aura davantage progressé dans nos découvertes du pays. Y'a de quoi faire, c'est si grand ! Mais les conditions pour les femmes d'expat sont bien différentes semble-t-il ! Profites-en bien !
Bises.
Stéphanie