Carte de l'impatriation

Changer de pays de résidence avec meubles et enfants ne se fait généralement pas en un coup de cuillère à pot. Même si pour l'instant cela me paraît plus simple d'organiser le retour en France que lorsqu'il avait fallu gérer le départ pour l'Argentine, il s'agit tout de même d'un projet nécessitant quelques semaines/mois de préparation et un zeste d'organisation.

C'est donc logiquement le sujet que j'ai choisi lors de la formation que j'ai effectuée cette semaine, axée sur le thème du mind mapping (ou cartographie mentale, une méthode permettant de synthétiser des idées dans un schéma structuré). On nous demandait de présenter un projet professionnel ou personnel, et j'ai donc présenté mon projet personnel du moment.



Présenter les choses de cette façon permet d'avoir d'un seul coup d'oeil un aperçu de l'ensemble du sujet... Maintenant il n'y a plus qu'à... !

Le drame

En Argentine le foot étant une véritable religion, il fallait bien que j'évoque au moins une fois le sujet sur ce blog...

Seul Cyril a eu le privilège de pouvoir assister à un match du Superclásico opposant les 2 clubs superstars River Plate et Bocas Juniors car les places sont bien difficiles à avoir, réservées longtemps à l'avance par les supporters des 2 clubs. Du coup je ne me suis intéressée que de loin au sujet et n'ai pas vraiment suivi l'actualité footballistique.

Malgré tout impossible de ne pas savoir qu'hier s'est joué LE drame de l'année, la descente en 2ème division de River Plate pour la première fois depuis sa création, suite au match nul contre l'équipe de Belgrano. Un évênement "historique" provoquant la colère et le desespoir des supporteurs et donnant lieu à de nombreux débordements dans Buenos Aires.

Partir, pour mieux revenir...

Alors alors, vous partez ou vous restez???

J'ai beaucoup entendu cette question ces derniers temps, donc mettons fin au suspens puisque le compte à rebours a bel et bien commencé.

Nous partons, et c'est une perspective devenue bien concrète aujourd'hui avec l'arrivée des premiers cartons.


Non que le départ des meubles soit prévu pour tout de suite, seulement pour début août. Mais avec nos voyages en juillet en France (pour la préparation du retour) puis en Colombie (pour les vacances), il ne nous reste pour ainsi dire plus que 2 semaines à vivre dans notre appartement actuel.

A notre retour en Argentine s'enchaîneront alors le déménagement de nos affaires dans un container à destination de la France, et l'emménagement toujours à Buenos Aires dans un autre appartement meublé. Le container devrait arriver à destination entre 2 mois (si on a le cul bordé de nouilles) et 3 mois plus tard, la plus grande inconnue étant le temps d'immobilisation à la douane argentine.

Voilà, pas mal d'émotion donc en ce moment, mais pas le temps d'y penser car nous sommes dans l'action.

Les fins observateurs auront peut-être noté que j'ai déjà mis à jour la date finale dans l'entête de page. Alors pourquoi octobre 2011 et pas avril 2012 finalement? Entre autres pour notre petit Arthur messieurs dames, à qui je veux éviter de revivre une deuxième fois le parachutage en milieu d'année scolaire dans une classe. C'est ce qu'il s'était passé à notre arrivée en Argentine avec le décalage de 6 mois d'année scolaire et ce n'était pas forcément simple à gérer. Je serai donc en France avec lui et Dimitri pour la rentrée de septembre, en attendant l'arrivée de Cyril un mois plus tard.

2 ans, ce fut à la fois tellement court mais aussi tellement fort. Et dire que j'avais hésité...

Pas de doute c'est bien l'hiver

Étant donné le temps pourri qui nous accompagne depuis quelques jours pas de doute possible l'hiver est à nos portes, même si officiellement il ne commence que le 21 juin.

Ce matin c'est même le pompon avec un brouillard qui s'épaissit au fil des heures...


Il est temps que nous partions quelques jours en France nous réchauffer un peu... De même que l'année dernière, nous profiterons des vacances d'hiver dans 3 semaines pour aller y faire un tour. Comme cela sera probablement un marathon, nous irons ensuite en Colombie nous reposer pour de vrai avant de revenir affronter l'hiver de l'hémisphère Sud.

Des cendres dans le ciel

Suite à l'éruption du volcan chilien Puyehue, nous avons vu Buenos Aires se parer de gris un peu plus qu'à l'accoutumée en raison du passage du nuage de cendres au-dessus de l'Argentine.

Une fine pellicule recouvrait les objets extérieurs, et la table de la terrasse a perdu sa transparence pendant quelques jours au profit d'un gris cendré un peu moins avenant.

Hormis les vols suspendus et une belle pagaille dans les aéroports, il ne semble pas y avoir eu d'autres conséquences à Buenos Aires.

Ce n'est pas le cas de la Patagonie dont certaines parties se sont retrouvées couvertes par un tapis de cendres de plusieurs cm d'épaisseur. Nous avons bien fait de profiter de la saison de ski l'année dernière car pour cette année ça aurait été bien compromis...

De toutes les matières...

De retour en Argentine, sur quelle chanson française suis-je tombée en écoutant la radio dans le premier taxi venu?

Assez étonnamment je dois dire, c'est la chanson française que j'ai la plus entendue au hasard des radios depuis que je vis ici. Attention flash back, je vous laisse savourer...

Des enfants qui jouent aux grands

Encore plus fort que le Museo de los niños de Buenos Aires, Lima offre aussi aux enfants la possibilité de vivre leurs rêves de grands avec une véritable ville reconstituée à leur échelle.

Un grand nombre de services ou de professions y sont représentés. A l'entrée du parc les enfants doivent passer à la "banque" où ils se voient remettre une liasse de faux billets leur permettant ensuite de faire leurs achats. Ils peuvent également gagner de l'argent en "travaillant" par tranches de 15 minutes sur divers ateliers encadrés par un adulte (mais interdits aux parents).

Ils peuvent par exemple participer à un cours de cuisine,

À un défilé de mode,

À un cours de coiffure,

S'engager chez les pompiers volontaires, et partir en camion éteindre un feu,



Travailler dans un hôpital en tant que médecins urgentistes,


Jouer au vétérinaire,

Participer à une course automobile en tant que mécaniciens ou pilotes (après avoir passé une épreuve du permis de conduire),

Apprendre à s'occuper des bébés dans une nursery,

Mais encore piloter un avion, travailler dans une fabrique de céréales ou de coca-cola, et apprendre bien d'autres choses encore...

C'est très divertissant pour les enfants, et c'est parfaitement organisé et encadré. Par ailleurs on ne badine pas avec la sécurité, et les enfants comme les adultes sont tous équipés d'un bracelet électronique.

Les enfants badgent à chaque entrée et sortie d'un atelier, et les adultes peuvent visualiser à tout moment où se trouve la troupe à travers les écrans de contrôle disséminés un peu partout.

Par ailleurs avec ce système aucun enfant ne peut sortir du parc sans l'adulte qui l'accompagnait en arrivant, et aucun adulte ne peut embarquer un enfant non identifié sur son bracelet ce qui est plutôt rassurant...

Arthur a adoré et il a été difficile de lui faire quitter les lieux, à quand le même genre de parc en France?

Je ne suis en général pas fan des musées, et pourtant...

... la visite du Museo Tumbas Reales de Sipán m'aura vraiment marquée.

Par pitié si vous vous promenez dans les environs de Chiclayo allez-y, c'est d'une beauté sidérante.

On y admire les inestimables richesses découvertes dans la tombe du Señor de Sipán, qui fut enterré avec sa famille et sa suite il y a 1760 ans. Ses accompagnants avaient été sacrifiés pour le protéger dans son voyage de l'au-delà. Comme il n'était pas possible de sacrifier toute la population mais qu'il fallait aussi qu'elle montre son attachement au souverain et l'accompagne symboliquement, on ajouta également dans la tombe des dizaines de figurines en céramique représentant des individus. Le musée met superbement en valeur des centaines de bijoux en or ou argent et d'objets parmi les plus fins de l'art mochica découverts dans la tombe. Il offre également des reconstitutions animées et ultra réalistes du Señor et de sa cour.

Tout appareil photo est rigoureusement interdit et seul l'exterieur du bâtiment peut être photographié. Même le site officiel du musée cache les photos du trésor. Pour avoir un aperçu de l'ensemble je vous invite donc à chercher des photos sur internet si vous ne pouvez pas vous rendre sur place.